Rappel du premier message :
Ceci est (la relation) du décès de notre père saint Joseph le charpentier, père du Christ selon la chair, lequel vécut cent onze ans. Notre Sauveur a raconté aux apôtres sa biographie tout entière, sur le mont des Oliviers. Les apôtres eux-mêmes ont écrit ces paroles et les ont déposées dans la bibliothèque à Jérusalem.
Le jour où le saint vieillard abandonna son corps, fut le 26 du mois d'épiphi. Dans la paix de Dieu, ainsi soit-il !
1. Or il advint un jour que, notre bon Sauveur étant assis sur la colline des Oliviers et ses disciples rassemblés autour de lui, il leur parla en ces termes :
O mes chers frères, fils de mon bon Père, (vous) qu'il a choisis parmi le monde entier, fréquemment, vous le savez, je vous ai avertis que je serai crucifié, que )e goûterai la mort absolument, que je ressusciterai d'entre les morts, que je vous donnerai la charge de prêcher l'Évangile, afin que vous l'annonciez dans le monde entier ; que je vous investirai d'une force venue d'en haut ; que je vous remplirai d'un esprit saint afin que vous prêchiez à toutes les nations, leur disant : " Faites pénitence, car mieux vaut à l'homme de trouver un verre d'eau dans le siècle à venir, que de posséder tous les biens du monde entier " ; - et encore : " L'espace d'une empreinte de pied dans la maison de mon Père vaut plus que toutes les richesses de ce monde " ; - et encore : " Une heure des justes qui se réjouissent, vaut mieux que cent ans des pécheurs qui pleurent et se lamentent, sans qu'on essuie leurs larmes ou qu'on s'intéresse aucunement à eux. " Or donc, ô mes membres glorieux, quand vous irez parmi les peuples, adressez-leur cet enseignement. " C'est avec une balance juste et un juste poids que mon Père réglera votre compte " ; - et encore : " Un simple mot plaisant que vous aurez dit, sera examiné. Comme il n'y a pas moyen d'échapper à la mort, de même personne ne peut échapper à ses actes bons ou mauvais. " Mais tout ce que je vous ai dit (revient) à ceci : le fort ne peut pas se sauver par sa force, ni l'homme se sauver par la multitude de ses richesses. Maintenant écoutez que je vous raconte l'histoire de mon père Joseph, le vieux charpentier béni.
2. Il y avait un homme appelé Joseph, qui était de la ville appelée Bethléem, celle des Juifs, qui est la ville du roi David. Il était bien instruit dans la sagesse et dans l'art de la menuiserie. Cet homme (appelé) Joseph épousa une femme dans l'union d'un saint mariage. Elle lui donna des fils et des filles : quatre garçons et deux filles. Voici leurs noms : Jude et Josetos, Jacques et Simon. Les noms des filles étaient Lysia et Lydia. La femme de Joseph mourut selon (qu'il est) imposé à tout homme, et elle laissa Jacques encore en bas âge. Joseph était un juste, qui rendait gloire à Dieu en toutes ses uvres. Il allait au dehors exercer le métier de charpentier, lui et ses deux fils, (car) ils vivaient du travail de leurs mains selon la loi de Moïse. Et cet homme juste dont je parle, c'est Joseph, mon père selon la chair, celui à qui ma mère Marie fut unie comme épouse.
3. Or tandis que mon père Joseph vivait dans le veuvage, Marie ma mère, bonne et bénie en toute manière, se trouvait, elle, dans le temple, s'y acquittant de son service dans la sainteté. Elle avait atteint l'âge de douze ans, ayant passé trois années dans la maison de ses parents et neuf dans le temple du Seigneur. Alors les prêtres, voyant que la Vierge pratiquait l'ascétisme et qu'elle demeurait dans la crainte du Seigneur, délibérèrent entre eux et se dirent : " Cherchons un homme de bien pour la lui fiancer, en attendant la célébration du mariage, de peur que nous ne laissions le cas ordinaire des femmes lui arriver dans le temple et que nous ne soyons coupables d'un grand péché. "
4. En ce même temps, ils convoquèrent la tribu de Juda qu'ils avaient choisie parmi les douze (tribus) du peuple (en tirant au sort) les noms des douze tribus d'Israël. Le sort tomba sur le bon vieillard Joseph, mon père selon la chair. Alors les prêtres répondirent et dirent à ma mère, la vierge bénie : " Allez avec Joseph. Obéissez-lui jusqu'à ce que vienne le temps où nous accomplirons le mariage. " Mon père Joseph prit Marie dans sa maison. Elle y trouva le petit Jacques dans la tristesse de l'orphelin. Elle se mit à le choyer ; c'est pour cette raison qu'elle fut appelée Marie mère de Jacques.
Or, après que Joseph l'eut prise dans sa maison, il se mit en route (vers un endroit) où il exerçait le métier de charpentier. Dans sa maison, Marie ma mère passa deux années, jusqu'au moment opportun.
5. Or, dans la quatorzième année de son âge, je vins de ma propre volonté, et j'entrai en elle, moi, Jésus, votre vie. Comme elle était enceinte depuis trois mois, le candide Joseph revint de l'endroit éloigné où il exerçait le métier de charpentier. Il trouva que ma mère la Vierge était enceinte. Il fut troublé, il prit peur et songea à la congédier en secret. Et à cause de son chagrin, il ne mangea ni ne but.
6. Au milieu de la nuit, voici que Gabriel, l'archange de la joie, vint à lui dans une vision, sur l'ordre de mon bon Père, et il lui dit : " Joseph, fils de David, ne crains pas d'admettre près de toi Marie ton épouse, car celui qu'elle enfantera est issu du Saint-Esprit. On l'appellera Jésus. C'est lui qui fera paître tous les peuples avec un sceptre de fer, " Et l'ange s'éloigna de lui. Joseph se leva de sa couche ; il fit comme l'ange du Seigneur lui avait ordonné et reçut Marie près de lui.
7. Ensuite un ordre vint du roi Auguste, pour faire enregistrer (la population de) toute la terre, chacun dans sa ville respective. Le (vieillard) à la bonne vieillesse se leva ; il conduisit Marie la Vierge ma mère dans sa ville de Bethléem Comme elle était sur le point d'accoucher, il avait inscrit son nom chez le scribe, à savoir : " Joseph, fils de David, avec Marie son épouse, et Jésus son fils, issus de la tribu de Juda. " Et ma mère Marie me mit au monde, sur la route du retour à Bethléem, dans le tombeau de Rachel, femme de Jacob le patriarche, qui fut la mère de Joseph et de Benjamin.